"contrepas"

Texte

Réalisation

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En mon pays suis en terre lointaine

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Rien ne m’est sûr que la chose incertaine

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Aveugle suis et si les autres mène

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Gisant envers, j’ai grand paour de choir

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Je gagne tout et demeure perdant

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Ce qui résiste est par le temps détruit

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Le court instant m’est une éternité

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Je parle peu et me tais à grand peine

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Plus j’ai de temps plus il me fait défaut

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J’ouvre le sol à hauteur de mes yeux

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Il n’est pas (d’) un qui ne me soit pluriel

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Parmi les bruits je n’entends que silence

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Suivant mes pas je ne peux que me perdre

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Ne cheminant que par voies que j’ignore

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Parler ne puis qu’en langues que j’ignore

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je sculpte l’eau et m’abreuve de pierre

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Je ne vais pas où l’on me prie d’aller

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Je ne fais murs que de sable très fin

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Dans la grand jour tout m’apparaît obscur

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Je ne me perds que par chemins connus

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L’ombre m’éclaire et le grand jour me cache

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Forgeant de l’eau je m’abreuve de fer

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Mes pas me portent où je ne veux (peux) aller

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